La formation du nouveau gouvernement en RDC sera sans l’ombre d’un doute un gouvernement d’union composé de quelques personnalités de l’ancien régime. Le clan Kabila devrait même se charger de désigner le chef du gouvernement de la toute première équipe qui sera mise en place sous l’ère Tshisekedi. Ces derniers jours, l’ancien et le nouveau dirigeant congolais ont multiplié les rencontres, signe d’une possible alliance politique qui se profile à l’horizon.
Felix Tshisekedi a été élu président de la RDC, mais il n’aura pas la mainmise sur toutes les affaires d’état. L’envers du décors de sa victoire à la présidentielle en République Démocratique du Congo est son faible score lors des législatives qui ont eu lieu également le 30 décembre dernier. Sur les 485 députés de l’Assemblée Nationale, l’UDPS de Felix Tshisekedi n’a raflé que 32 sièges selon les résultats proclamés par la CENI. Le grand vainqueur des législatives congolaises fut le clan Kabila représenté par la coalition FCC. Selon les résultats donnés par la CENI, le clan Kabila détient la majorité parlementaire avec 337 élus dans la nouvelle Assemblée Nationale.
Le clan Kabila étant incontournable dans la gestion des affaires d’état, Joseph et son prédécesseur multiplient les rencontres en vue d’une alliance politique :
« Le président Kabila en sa qualité de chef de la majorité à l’Assemblée nationale s’est rendu auprès de son successeur en vue de discuter de la mise en place d’une coalition gouvernementale. Cet échange va ouvrir la voie à la désignation d’un informateur ou d’un Premier ministre chargé de former le gouvernement de coalition pour gérer, ensemble, le pays », a souligné à l’AFP un proche de l’ex-président congolais.
Si le nouveau président est dans une certaine mesure condamné à collaborer avec le régime Kabila, une alliance politique avec le FCC pourrait s’avérer désavantageuse pour l’UDPS qui depuis des années combat le régime Kabila et sa gestion du pouvoir d’état. Seule certitude, Felix Tshisekedi pourra difficilement mettre à exécutif son programme de campagne avec un soutien de 32 députés au parlement, d’où la contrainte pour l’UDPS d’accepter la main tendue du FCC qui a appelé le nouveau président à un « partenariat responsable » en RDC.
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