Les élèves du primaire et du secondaire n’ont pu faire cours cette semaine en raison du maintien du mot d’ordre de grève par les syndicats d’enseignants. Cette semaine était particulièrement tendue à Abidjan en raison d’une série de manifestations initiées par les élèves dont certains camarades ont été interpellés par les forces de l’ordre. Le PDCI a donc demandé ce vendredi au gouvernement leur libération, mais aussi le dégel des comptes bancaires des grévistes.
Reconduite cette semaine, la grève des enseignants en Côte d’Ivoire a de nouveau perturbé le bon déroulement des cours dans les établissements publics. Depuis le 22 janvier, les élèves inscrits dans les établissements à caractère public ne suivent plus les cours, à cause du mot d’ordre de grève de la Cosefci, l’un des nombreux syndicats d’enseignants en Côte d’Ivoire.
A l’origine de ce mot d’ordre, des revendications qui n’ont jusque pas été satisfaites. La reprise des cours annoncée pour cette semaine en Côte d’Ivoire n’a pas eu lieu, puisque les professeurs ont suivi le mot d’ordre de la Cosefci. Inquiets pour leur avenir, certains élèves ont manifesté cette semaine pour exiger la reprise des cours, des manifestations qui ont tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre dans certaines écoles.
D’après des images diffusées sur la toile, plusieurs élèves ont été arrêtés en marge des manifestations initiées par ces derniers pour exiger la fin de la grève des enseignants ivoiriens. Dans un communiqué rendu public ce vendredi, le PDCI a condamné les violences constatées dans certaines manifestations d’élèves, en mettant un point d’honneur à imputer la responsabilité de la violence aux forces de l’ordre :
«Le PDCI-RDA condamne encore avec fermeté tous ces actes de violence exercés par les forces de l’ordre, caractérisés, par la chasse à l’homme dans les établissements scolaires et universitaires, le gel abusif des comptes bancaires, l’emprisonnement des enseignants et des jeunes élèves qui ne réclamaient que la reprise effective des cours.», souligne la porte-parole du parti d’Henri Konan.
Cette semaine, des discussions ont eu lieu entre le chef de cabinet du premier ministre et les syndicats d’enseignants, une réunion qui a vu la participation de Kandia Camara et aussi d’Albert Mabri Toikeusse. Si rien n’a filtré des échanges, le premier ministre, par la voix de son chef de cabinet, a donné l’assurance de créer un cadre de dialogue propice à la prise en compte des revendications des grévistes.
Pour sa part, le PDCI a exigé que les enseignants et élèves incarcérés soient libérés. Le parti d’Henri Konan Bédié a également exigé la reprise des cours dans les plus brefs délais : «Le PDCI-RDA, fortement attaché à la formation des cadres et des élites de demain, préalable à tout développement humain et qui a érigé dans sa gouvernance l’éducation des enfants de Côte d’Ivoire, en priorité des priorités, exige la libération immédiate des élèves, étudiants et enseignants incarcérés et la réouverture sans délai des écoles.».
Lors de cette grève des enseignants, les comptes de certains grévistes ont été gelés. Il y’a de cela quelques semaines, le professeur Zamina Johnson Kouassi révélait que certains salaires étaient sous contrôle. Le PDCI a donc demandé que les salaires des enseignants d’université concernés soient débloqués :
«Le PDCI-RDA encourage, la mise en place d’un nouveau cadre institutionnel de concertation annoncé et demande l’apurement définitif du stock des heures supplémentaires effectuées dans les universités publiques et le dégel des comptes bancaires.»
Après avoir reçu les membres d’un syndicat ayant décidé de surseoir à la grève, la ministre de l’éducation nationale a confirmé le dégel des comptes des grévistes qui s’engagent à reprendre les cours.
Soyez le premier a laisser un commentaire