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Génocide we: Boka Gervais soupçonne le gouvernement de vouloir effacer les traces

Le génocide we s’invite une nouvelle fois à la une de l’actualité ivoirienne. Il y’a de cela quelques mois, plusieurs cadres de l’ouest ivoirien affirmaient que des centaines de personnes ont été massacrés et enterrées dans des fosses communes, par des forces à la solde du pouvoir en place. Pour Gervais Boka, président de la FIDHOP, la construction de plusieurs kilomètres de bitumes à l’ouest soulève des interrogations sur les réelles intentions du pouvoir en place.

Le génocide du peuple we en Côte d’Ivoire est une pure invention pour certains cadres du pouvoir en place. Originaire de l’ouest du pays, la ministre de la salubrité Anne Désirée Oulotto s’est récemment exprimé sur ce présumé massacre qui aurait eu lieu durant la crise post-électorale de 2010-2011. Pour la ministre, le génocide tant vanté par certains cadres de l’opposition ivoirienne n’a jamais eu lieu : «j’ai été choquée d’entendre d’éminents hommes politiques qui ont fait des activités politiques dans le pays Wê.

Si un peuple We avait été victime de génocide, je ne serais pas en vie, moi qui vous parle parce que je suis We. Faisons la politique de la paix, du rassemblement et du développement. Faisons la politique de la cohésion et du vivre ensemble. Si chacun veut chercher des poux dans les cheveux de l’autre, il trouvera des poux. Il y a un temps pour tout. Il y a un temps pour la guerre mais il y a aussi un temps pour la paix». Et aujourd’hui, certains cadres de la région réclament toujours une enquête sur ce qui s’est véritablement passé dans cette région de la Côte d’Ivoire il y’a quelques années.

Pour le président de la FIDHOP, l’on ne saura probablement jamais ce qui s’est réellement passé à l’ouest durant la crise, puisque le gouvernement serait sur le point d’effacer toutes les traces de ce génocide we en construisant des routes sur les fosses communes et cimetière. Dans un communiqué relatif à l’enquête sur ce présumé massacre, le président de la FIDHOP a appelé le président Ouattara Alassane à surseoir à ce projet de construction, du moins le temps que la lumière soit faite sur ces supposées tueries.

Communiqué de la FIDHOP sur le génocide we

« Depuis quelques jours, La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour les Droits de l’Homme et la vie politique) est saisie par des parents des victimes Wê de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 ayant décimé la Région du Grand Ouest de la Côte d’Ivoire, occasionnant ce que l’on qualifie de « GÉNOCIDE DU PEUPLE WE ».
En effet, sous le fallacieux prétexte de la mise en œuvre d’un projet gouvernemental de « Renforcement de 602 Km de route et de bitumage de 49 Km de route à l’Ouest et au Nord de la Côte d’Ivoire, section BINAO-BANGOLO » ;

Le régime-Ouattara a ouvert le 17 Juillet 2019 à BANGOLO, dans la Région du GUEMON, une enquête de commodo et incommodo sur la période allant du 19 Juillet au 1er Août 2019, confiée à M. Félix KOULAÏ.
BIZARREMENT, les populations découvrent que la fameuse route à construire devrait traverser plusieurs villages stigmatisés par les violences atroces de 2010-2011 et, comme par hasard, cette route devrait passer dans des cimetières où ont été creusées des fosses communes abritant les corps de centaines de victimes des pires massacres commis par les hommes de MM. Alassane OUATTARA et Guillaume SORO.

Pour les populations, c’est une volonté manifeste de l’actuel Chef de l’État ivoirien et de son Gouvernement d’effacer les traces restantes des crimes contre l’humanité commis à l’Ouest, notamment du « Génocide Wê ».
Les populations soutiennent qu’elles n’ont point besoin de route à présent ; elles recherchent plutôt la Vérité et la Justice pour leurs parents !
A TRAVERS LE PRÉSENT COMMUNIQUÉ :
La FIDHOP demande au Gouvernement-GON de surseoir, immédiatement, à son projet de construction de routes à l’Ouest du pays.
La FIDHOP demande au Chef de l’État Alassane OUATTARA et à son régime, de faire au préalable toute la lumière sur les crimes et massacres commis dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire durant la crise postélectorale de 2010-2011.

La FIDHOP demande à l’ONU, à travers le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, d’ouvrir (enfin) une enquête complète sur ce que l’on qualifie de « Génocide du Peuple Wê », sur la base des révélations de La Croix Rouge des 28 et 29 Mars 2011.
La FIDHOP demande enfin à la CPI, de rechercher les vrais auteurs des « 3 000 Morts » de la guerre de 2010-2011, puisque le Président Laurent GBAGBO et le Ministre Charles BLE-GOUDE sont acquittés.
SURTOUT, LA FIDHOP EXHORTE M. OUATTARA D’ÉPARGNER A LA CÔTE D’IVOIRE UNE AUTRE GUERRE POSTELECTORALE EN 2020. »

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