La réforme de la CEI en Côte d’Ivoire continue toujours de diviser pouvoir en place et certains partis d’opposition. Alors que le processus est bouclé par le pouvoir en place, l’organisation des droits de l’homme FIDHOP, dirigée par le Dr Boka Sako Gervais, joue une dernière carte en misant sur la Communauté Internationale. Dans son communiqué relatif à la révision de la commission électorale, le président de l’ONG a interpellé les Nations Unies, la Cedao et l’Union Européenne. Pour le responsable de la Fidhop, le régime Outtara n’a pas tenu compte des recommandations de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, lors des discussions sur la révision de la commission électorale indépendante avec l’opposition ivoirienne.
«DÉCLARATION DE LA FIDHOP :
En faisant fi de l’Arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ;
En méprisant les principaux partis d’opposition, notamment l’Ensemble pour la Démocratie et Souveraineté (EDS) et le PDCI-RDA ;
En ignorant des ONG significatives de la Société civile ivoirienne.
POUR M. Alassane OUATTARA, sa démarche et son obstination à gouverner envers et contre la Réconciliation et la Paix sociale obéiraient au principe de la démocratie selon lequel la Majorité gouverne (comme elle l’entend) et les autres s’opposent.
Face à une telle attitude du Chef de l’État ivoirien, qui cristallise les antagonismes et qui expose surtout la Côte d’Ivoire et ses habitants à une autre guerre électorale d’ici 2020,
La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour les Droits de l’Homme et la vie politique) fait quelques précisions et lance un appel à la Communauté internationale.
La FIDHOP précise que l’Arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples est une Décision de justice non négociable, s’imposant à l’État de Côte d’Ivoire, à son Président et à son Gouvernement !
La FIDHOP félicite donc les partis de l’opposition ivoirienne qui ont saisi (de nouveau) la Cour Africaine, à l’effet de se prononcer sur cette nouvelle Loi-Ouattara ; ces partis ont ainsi préservé la Paix sociale dans le pays.
La FIDHOP lance cet Appel pressant à la Communauté internationale :
Chers Membres de la CEDEAO, de l’UNION AFRICAINE, de l’UNION EUROPÉENNE, de l’ONU, au regard du caractère international de la Décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, c’est maintenant qu’il vous faut agir, pour préserver la Côte d’Ivoire du pire ! Plutôt que d’envoyer des émissaires jouer les « Médecins après la mort ».
La FIDHOP rappelle toutefois à M. Alassane OUATTARA ce qui suit.
Depuis le 11 Avril 2011, la Côte d’Ivoire n’est plus une République démocratique normale ! Puisque seuls les vainqueurs de la guerre de 2010-2011 règnent sur le pays jusqu’à ce jour ; tandis que les vaincus sont réduits au néant et subissent la justice des vainqueurs.
Or, ce n’est pas démocratique que d’avoir un Parlement d’un seul parti ;
Ce n’est pas démocratique que le Chef de l’État nomme des Sénateurs ;
Ce n’est pas démocratique que de gouverner un pays par « rattrapage ethnique », perceptible dans toute l’Administration ivoirienne ;
Pire, la Démocratie s’est écroulée en Côte d’Ivoire, depuis l’adoption d’une Constitution non consensuelle dont plus de la moitié du Peuple n’a pas participé au vote.
D’où la nécessité de bâtir une CÔTE D’IVOIRE NOUVELLE, dès 2020 !
Dr BOGA SAKO GERVAIS
Président de la FIDHOP et de GRADDH-AFRIQUE».
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