Avant son séjour carcéral à la Haye pendant son jugement, Laurent Gbagbo a d’abord fait l’objet d’une première détention en Côte d’Ivoire, après son arrestation pendant la crise post-électorale ivoirienne. En déplacement dans la ville de Duékoué pour un meeting, Assoa Adou, secrétaire général de l’aile dissidente du FPI, est revenu sur les difficiles conditions de détention de l’ex-dirigeant ivoirien dans le nord de la Côte d’Ivoire, avant son extradition à la Haye pour son jugement.
Assoa Adou était en tournée à Duékoué dans le cadre d’un meeting de sensibilisation des partisans du front populaire ivoirien. Pendant son allocution, le secrétaire général du FPI tendance Laurent Gbagbo est revenu sur les conditions de détention de l’ancien dirigeant ivoirien, pendant son séjour carcéral dans la ville de Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire. A en croire les informations fournies par Assoa Adou, le président de la République et son médecin personnel étaient emprisonnés dans une même cellule, une cellule qui n’était visiblement pas grande pour les accueillir tous les deux :
«Je veux revenir sur la détention du Président Laurent Gbagbo à Korhogo. Vous savez, lorsque le Président a été arrêté injustement le 11 Avril 2011 par les rebelles, il a été envoyé à Korhogo. A Korhogo, il a été d’abord mis dans une prison avant la résidence. C’était triste ! Dans la prison, avec son médecin personnel, il ne pouvait que faire deux choses : Se coucher et s’asseoir. Etant très grand, il ne pouvait se lever car la cellule était moins haute que sa taille. Soit il s’asseyait, se couchait ou s’accroupissait. Evidemment qu’il en ait sorti avec des séquelles.», a indiqué Assoa Adou aux populations de Duékoué.
Mais plus intriguant encore, «lui et son médecin personnel n’avaient droit qu’à une seule Cuisse De Poulet, par jour, qu’ils se partageaient. Laurent Gbagbo a souffert et c’est ce même Laurent Gbagbo qui vous demande aujourd’hui de pardonner et d’aller à la réconciliation nationale.», a poursuivi Assoa Adou. Acquitté par les juges de la première instance, Laurent Gbagbo est dans l’attente de sa libération définitive, ce qui pourrait lui permettre de regagner son pays et se présenter éventuellement aux prochaines élections présidentielles de en Côte d’Ivoire, des élections prévues pour le mois d’octobre 2020.
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