En Côte d’Ivoire, l’anticipation des congés scolaires n’est pas un fait nouveau. Mais le phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années, en dépit des nombreuses campagnes de sensibilisation du ministère de l’éducation nationale sur cette pratique que certains ont malheureusement en une tradition. Souhaitant aller en vacances avant la date prévue, des élèves ont tenté de perturber les cours dans un établissement à Daloa. Le bilan fait état d’un élève tué dans la localité située dans l’ouest du pays.
Zadi Gnagna n’a pas perdu de temps pour réagir au phénomène des congés scolaires anticipés en Côte d’Ivoire. Pour avoir droit à des vacances plus longues, les élèves ont pris la fâcheuse habitude de perturber le déroulement des cours dans les établissements. Avec la récente mort d’un élève à Daloa suite à ce phénomène de congés scolaire anticipés, le ministère de l’éducation nationale devrait aller au-delà d’une simple sensibilisation pour mettre fin à cette pratique. Pour Zadi Gnagna, il serait vraiment temps de se mobiliser véritablement contre ce fléau :
«Mobilisons nous contre ce phénomène des congés précipités! Il y a eu la mort d’un élève hier, à Daloa suite aux manifestations des élèves qui souhaitent anticiper les congés de Noël. Je voudrais avant tout exprimer mes condoléances à la famille éplorée, ainsi qu’à toute la famille éducative. Un élève qui meurt est une perte énorme non seulement pour sa famille, mais aussi et surtout pour la nation toute entière. Ce phénomène de l’anticipation des congés par les élèves est devenu tellement récurrent qu’il semble rentrer dans les habitudes face à l’impuissance des autorités éducatives. Le ministère de l’Éducation nationale avait pourtant tenté de juguler ce fléau d’abord par la sensibilisation, puis la mise place de dispositifs sécuritaires autour des établissements. Certains élèves fauteurs de trouble ont même mis été aux arrêts. Mais en dépit de tout cela, rien n’y fit.», explique ce mardi le responsable syndicaliste.
L’urgence à agir face à ce phénomène des congés scolaires anticipés tient du fait que les élèves s’adonnent de plus en plus à cette pratique : «Le phénomène gagne en intensité plus nous avançons vers la date des congés de Noël. Les quelques rares établissements qui maintiennent encore leurs élèves, vivent dans la hantise. Car leurs élèves attendent parfois avec impatience, qu’on vienne aussi les déloger pour aller plus vite en congés. Il ya donc péril en la demeure, car une école sans discipline est perdue. La question c’est pourquoi nos enfants se comportent ainsi ?».
Les solutions de Zadi Gnagna contre les congés anticipés
«L’on peut tout de suite pointer du doigt la négligence des parents d’élèves. Mais en tant qu’enseignant, je pense que le système éducatif lui même favorise quelque peu ce phénomène. Par exemple, le flottement que l’on observe entre l’arrêt des notes du trimestre et la date des congés. Dans cette période qui peut s’étendre sur deux semaines environ, les enseignants sont sous pression et sont préoccupés par les activités de fin de trimestre à savoir le calcul de moyennes, le remplissage de documents, les Conseils des classes etc. Les élèves qui sentent un relâchement se voient déjà en congés.
Je propose donc entre autres solutions, que l’arrêt des notes coïncide avec la date des congés et que les activités de fin de trimestre se fassent dans la première semaine du retour des congés. Cette solution a pour avantage de maintenir les élèves jusqu’au dernier jour, car des devoirs pourraient être programmés», a poursuivi le leader syndicaliste. Pour l’heure, le ministère de l’éducation nationale n’a pas encore réagi à la mort d’un élève dans la localité de Daloa, décès consécutif au phénomène des congés scolaires anticipés en Côte d’Ivoire.
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