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Jacques Matand limogé de BBC : la réaction de Saïd Penda

Le journaliste Saïd Penda a réagi à la polémique suscitée par le limogeage du journaliste congolais Jacques Matand, démis de ses fonctions à la BBC pour des ‘‘graves manquements à la politique éditoriale’’ de la chaîne de radio anglaise.

«La radio BBC à nouveau au centre d’une controverse: un journaliste licencié après une interview avec un pseudo-journaliste franco-camerounais pro-gbagbo
La semaine dernière, Jacques Matand, journaliste Congolais (RDC) a reçu une lettre de licenciement signée de la rédactrice en Chef du bureau de la radio britannique à Dakar. La raison, des « manquements graves à la politique éditoriale » de la BBC. Il ressort de mon investigation qu’il est reproché au confrère de la section en Français de la BBC la manière dont il a mené l’interview, en Novembre dernier, avec le controversé écrivain camerounais, charles onana. En clair, la BBC estime que son journaliste a ouvert ses tribunes à une propagande fondée sur des informations erronées, non étayées par des éléments factuels irréfutables, mais fondée sur des suppositions et des interprétations fantaisistes. Or, un journaliste, de surcroit de la BBC, est tenu de bien cerner le personnage à qui il ouvre son antenne. Mieux, il doit en tout temps amener l’interviewé à apporter des preuves de ses affirmations et/ou accusations et, dans le cas contraire, il fait prendre acte aux auditeurs de ce que les affirmations de son interlocuteur ne sont pas soutenues par des faits.

Dans son livre pour lequel il était l’invité de la BBC, le sulfureux franco-camerounais, charles onana (tout en minuscule par mépris), soutient depuis des années la thèse du double génocide « perpétré par le parti de paul kagame » pour « justifier sa prise du pouvoir par la force ». En d’autres mots, selon l’écrivain négationniste qui écrit des romans (fiction) qu’il présente abusivement comme des livres, c’est le général kagamé qui a massacré 800 mille Tutsis (sa propre ethnie) et d’autres dizaines de milliers de Hutus. C’est la stupide thèse du « double génocide ».
Je ne suis d’ailleurs pas du tout étonné que charles onana soutiennent pareille thèse simpliste et inintelligente, lui qui défend le criminel de guerre gbagbo et voudrait comparer des massacres de masse des Dioulas (la tribu de Ouattara) planifiés et exécutés par le régime gbagbo, avec des actions de résistance légitime de la rébellion ivoirienne.
Autant il est inacceptable que des journalistes permettent à des individus à la psychologie qui nécessiterait qu’on s’y attarde de diffuser leurs insupportables thèses négationnistes, conspirationnistes et fantaisistes à des audiences plus larges sur la shoah, autant on ne saurait tolérer que des médias qui se prennent au sérieux tendent leur micros à des malades mentaux du genre charles onana, pour nier le génocide des Tutsis par le régime Hutus d’Habyarimana. La réalité c’est qu’il y a eu un seul génocide planifié des années avant son déclenchement, et c’est bien celui qui a visé les Tutsis, l’ethnie de paul kagamé (en minuscule aussi puisque je n’ai du respect pour aucun dictateur, et il en est un). Et paul kagamé a absolument raison de traquer sans relâche ces illuminés, qu’ils soient Noirs ou Blancs, comme il l’a fait par l’action énergique qui a obligé la BBC à prendre des mesures contre un de ses journalistes. L’un des reproches que je fais d’ailleurs souvent au président Ouattara, c’est de n’avoir pas été intransigeant avec tous ces négationnistes pro-gbagbo, qui continuent de narguer les victimes et parents de victimes Dioulas qu’ils ont massacrés par milliers pendant les dix années de règne de leur champion.
Dans le cas de notre confrère de la BBC, nous ne saurons tout de même conclure sans nous étonner de ce que la sanction vise le journaliste, alors que tout ce qui est diffusé relève de la responsabilité du rédacteur en chef. Il nous semble donc que le premier responsable de cette faute grave, c’est d’abord la rédactrice en chef, l’américano-sénégalaise Anne Look Thiam. Car, bien même quand l’interview réalisée par le journaliste aurait été problématique, elle ne devrait être diffusée qu’avec son aval. Il nous semble donc que si l’on devrait licencier quelqu’un dans cette affaire, c’est bien d’abord l’Américaine.

Ce qui est vrai, est vrai !»

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