Sans détour, Doumbia Major a invité le procureur Adou Richard à poursuivre l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié. Il y’a quelques mois, le président du Pdci Rda révélait au cours d’une réunion que le pouvoir actuel ferait venir des étrangers, sous couvert de l’orpaillage clandestin, pour déposséder les ivoiriens de leurs terres, des affirmations qui n’ont toujours pas été étayées de preuves. Pour le président du Congrès Panafricain pour le Renouveau, les accusations de l’ex-dirigeant ne doivent pas restées impunies, d’autant plus qu’aucune preuve formelle n’a été jusque-là brandie par le chef du Pdci.
Pour Doumbia Major, les affirmations pour l’heure sans preuves d’Henri Konan Bédié sur la question de l’ivoirité et de l’orpaillage clandestin, ne doivent pas restés impunis. Ce jeudi, le président du CPR a invité le Procureur de la République à entamer des poursuites judiciaires contre le patron du Pdci Rda. Au cours d’une réunion avec ses partisans, le sphynx de Daoukro confiait que le pouvoir en place, sous couvert de l’orpaillage clandestin, faisait rentrer des étrangers en Côte d’Ivoire, dans le but d’arracher aux ivoiriens leurs terres. Ces propos qui ont très vite été assimilés à une incitation à la haine ont été vivement condamnés par le gouvernement. En revanche, aucune réaction du Procureur face aux affirmations de l’ancien président ivoirien, des affirmations qui n’ont toujours pas encore été appuyées de preuves formelles. Selon Doumbia Major, ce ne sont pas les arguments juridiques qui manquent dans le cadre d’une éventuelle poursuite contre Henri Konan Bédié :
«Monsieur le procureur de la République, si tant est que vous défendez vraiment la République, voici les arguments juridiques et légaux autour desquels Bédié devrait être condamné, après son grave discours dans lequel il s’est servi du phénomène de l’orpaillage clandestin pour inciter à la haine, à la xénophobie et préparer des violences et massacres interethniques dans notre pays..
Dire, sans preuves, que sous le couvert de l’orpaillage, ‘il y a une catégorie d’ivoiriens ou des hommes politiques qui font venir des étrangers armés en Côte d’Ivoire pour tuer des ivoiriens est une chose extrêmement grave. C’est une incitation à la haine contre ses adversaires politiques et contre une catégorie d’ivoiriens qui sont indexés implicitement», révèle Doumbia Major.
Il y’a quelques jours, l’enseignant universitaire soupçonnait l’ancien dirigeant de vouloir préparer le schéma sud-africain en Côte d’Ivoire, à travers ses récentes déclarations sur la question de l’orpaillage clandestin et de l’ivoirité. Henri Konan Bédié avait également révélé le pouvoir en place avait enrôlé des étrangers pour se constituer un électorat pour la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire. Pour le président du CPR, cette incitation à la haine de l’autre est une raison suffisante pour poursuivre l’ancien dirigeant ivoirien :
«Dire qu’il y a une catégorie d’ivoiriens ou des hommes politiques qui font venir des étrangers auxquels ils distribuent des cartes d’identité en vue des élections de 2020, est une incitation à la haine des ivoiriens contre ses adversaires politiques et une incitation à la haine contre des groupes et communauté présentés comme complices de l’invasion étrangère du pays et complice d’un schéma de grand remplacement visant à faire des ivoiriens des étrangers dans leur propre pays, c’est une incitation à la préparation de violences électorales et à des crimes contre des humains, pour leur ethnie, origines et race, sur la base d’allégations mensongères ou du moins non avérées.
Il est clair que les propos de Bédié tombent sous le coup de la loi et il doit être poursuivi, à titre exemplaire et dissuasif.
La justice doit faire son travail de sauvegarde de l’unicité et de permanence de la République.», a conclu le président du CPR.
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