Plus d’une centaine d’exilés politiques ont rejoint la Côte d’Ivoire dans la journée du jeudi 26 septembre 2019. Pour la circonstance, une cérémonie d’accueil s’est tenue au domicile de feu Aboudramane Sangaré, l’ancien chef de file de l’aile dissidente du front populaire ivoirien. Pour Doumbia Major, président du CPR, les militants de l’ancien régime qui ont décidé de rentrer au pays n’ont nullement été contraint à l’exil par le pouvoir en place.
Le retour des exilés politiques FPI en Côte d’Ivoire a été marqué par une cérémonie d’accueil au domicile de feu Aboudramane Sangaré, qui était l’un des plus fidèles lieutenants de Laurent Gbagbo. Certains cadres figurent parmi les partisans de l’ancien régime qui ont décidé de revenir en Côte d’Ivoire, en l’occurrence Emmanuel Monnet, l’époux d’Agnès Monnet, ancienne secrétaire du front populaire ivoirien, tendance Pascal Affi N’Guessan. Doumbia Major s’est exprimé ce vendredi sur le retour des exilés politiques du front populaire ivoirien :
«Quand tu pars en exil sous un pouvoir et que tu reviens d’exil sous ce même pouvoir, c’est que tu es un exilé volontaire.
C’est le cas des pro-gbagbo qui prennent en otage des ivoiriens qu’ils ont fait partie en exil au Ghana ou au Liberia. Certains sont même devenus des proxénètes qui pousse des jeunes filles qu’ils ont sous leur contrôle à se prostituer, sous prétexte qu’elles ne doivent pas retourner en Côte d’Ivoire où leur vie serait menacée.
Un pays où Simone Gbagbo et Bertin Kadet qui ont fait la guerre contre le président Ouattara, circulent et vivent tranquillement, c’est toi un illustre inconnu qui serait menacé ?
Arrêtez d’embêter les ivoiriens avec vos affaires d’exilés pro-gbagbo, personne ne vous cherche ici au pays.
Arrêtez de prendre des pauvres enfants et femmes en otage pour les faire vivre sous des tentes au Ghana en disant qu’ils sont des réfugiés.
Vous-mêmes savez ce que vous avez fait à vos voisins, et vous savez pourquoi vous refusez de rentrer.
Sergent Dahi par exemple sait qu’il a participé à la mort de Kone Moudoulaye dont il a fait découper les parties intimes. Semzo sait qu’il a participé à la mort d’Habib Dodo. Il y a des gens qui savent ce qu’ils ont fait, avant d’aller en exil parce que le pouvoir qui les protégeait et qui leur accordait l’impunité est tombé.
Ce qui est valable pour ces preneurs d’otages est valable pour un homme comme Blé Goude, qui sait très bien, qu’après les crimes qu’il a commis, il n’est pas en sécurité aujourd’hui en Côte d’Ivoire, car les proches et amis des gens qu’il a fait tuer en 2000 sont aujourd’hui au pays, à un moment où lui ne bénéficie plus de la protection du régime qui est au pouvoir.
Même si la CPI le libérait aujourd’hui, la question qu’il se pose est de savoir comment il fera pour vivre dans un pays où les proches et parents de Bakayoko Memissa, Kouassi Hervé, Kignelman Jonas, Kone Moudoulaye etc..qu’il a fait tuer, peuvent se venger de lui à tout moment.», révèle ce vendredi Doumbia Major, le président du CPR. Si des centaines d’exilés politiques sont de retour au pays, la grande majorité des cadres proches de l’ancien régime restent encore en exil au Ghana et dans d’autres pays de la sous-région ouest africaine.
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