Pacôme Attaby et ses camarades de lutte au sein de la Cosefci continuent toujours de tenir tête au ministère de l’éducation nationale. L’appel à une nouvelle grève des enseignants a certes été levé, mais les grévistes maintiennent toujours la pression avec la rétention des notes des élèves. Pour sa part, la ministre Kandia Camara avait déclaré que les conséquences n’allaient pas tarder à suivre. Aujourd’hui le porte-parole du syndicat annonce que 1500 salaires sont encore suspendus.
Les révélations de Pacôme Attaby, porte-parole de la Cosefci, donnent froid dans le dos. Selon le syndicaliste, environ 1500 enseignants ivoiriens n’ont pu entrer en possession de leur salaire : «Ce mercredi 29 mai 2019, le Directoire a effectué différentes démarches auprès de la solde et de la Fonction Publique relative à la suspension des salaires des enseignants. Il en ressort que 1500 salaires sont concernés par la suspension». Il y’a de cela quelques mois, le professeur Johnson Zamina Kouassi, premier responsable de la CNEC, révélait aussi que les salaires de certains enseignants étaient sous contrôle.
En ce qui concerne la grève des enseignants de l’éducation nationale, la Cosefci avait décidé de lever son mot d’ordre instauré le 14 mai dernier. En retour, le syndicat s’était engagé à maintenir la pression sur son ministère à travers la rétention des notes des élèves. Au cours d’une conférence de presse, l’inspecteur général de l’éducation nationale avait dénoncé une nouvelle forme de grève à travers cette mesure, mettant en garde leurs auteurs contre de possibles sanctions :
«La coalition des syndicats du secteur éducatif/formation de Côte d’Ivoire et ses membres commettent une faute professionnelle susceptible d’engager leur responsabilité administrative en s’attaquant au fondement même de l’école. C’est sûr que des sanctions suivront», indiquait Ibrahima Kourouma.
La suspension des salaires de 1500 enseignants est-elle la réponse du ministère de l’éducation nationale au syndicat qui a opté pour la rétention des notes ? En réponse à la suspension de la paie de certains collègues, «La Cosefci condamne cette suspension pour sept jours d’arrêt de travail et demande au gouvernement de reverser immédiatement ces salaires conformément aux dispositions légales».
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