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Mandat d’arrêt contre Guillaume Soro : le PCRCI condamne la tentative d’arrestation

A l’instar de plusieurs formations politiques de l’opposition, le Parti communiste révolutionnaire de Côte d’Ivoire a réagi au mandat d’arrêt international émis contre Guillaume Soro, ancien chef du parlement ivoirien. Dans son communiqué, le premier responsable du PCRCI a condamné la tentative d’interpellation de l’ancien président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire.

Déclaration relative au mandat d’arrêt contre l’honorable Soro Guillaume

Au journal télévisé RTI 1 de 20 heures du lundi 23 décembre, le procureur de la République Adou Richard et le Directeur Général de l’aviation civile ont exposé aux téléspectateurs la version officielle de l’affaire « Soro Guillaume». Selon eux, le député Soro Guillaume, après un long séjour en Europe, a décidé de rentrer à Abidjan le 23 décembre 2019 par un vol privé en provenance de Paris. Les autorités de l’aviation civile ont donné l’autorisation du survol du territoire de Côte d’Ivoire et de l’atterrissage à l’aéroport FHB. Contre toute attente, sur instruction de Monsieur Soro, l’avion a été détourné au Ghana. Les autorités de l’aviation civile ne sont donc pas responsables de ce détournement comme tentent de le faire croire

Monsieur Soro et ses partisans. L’autre révélation est l’accusation portée contre les députés Soro Guillaume, Soro Kanigui, Alain Lobognon, Soumahoro Kondo, Yao Soumaila et Messieurs Cissé Mory, Nguessan Réné, Kamagaté Souleymane, Sekongo Félicien, pour tentative de déstabilisation de l’Etat de Côte d’Ivoire sur rapport de la Direction de la Surveillance du territoire DST ; Ils sont également accusés par la Direction Générale du Trésor de recel de documents administratifs, de détournement de deniers publics portant sur la somme d’un milliard cinq cents millions de FCFA. Monsieur Soro sur la base de ces accusations est l’objet d’un mandat d’arrêt international émis les 23 décembre 2019. Toutes les personnes accusées par la DST et le Trésor et 15 autres ont été arrêtées ce même jour 23 décembre 2019.

A l’analyse de ces faits relatés par le Procureur et le Directeur Général de l’aviation civile, le PCRCI fait les observations suivantes :
Comme par hasard, la date d’émission du mandat d’arrêt international contre Soro coïncide avec la date de son arrivée en Côte d’Ivoire. Autrement, Soro devrait se laisser arrêter le 23 décembre 2019 à son arrivée à l’aéroport FHB.

Monsieur Soro a révélé il y a de cela quelques semaines avoir été l’objet d’une tentative d’enlèvement par un commando au motif de l’exécution d’un mandat d’arrêt international. Comme par hasard il fait l’objet d’un mandat d’arrêt ce 23 décembre. Le commando n’avait il pas pour mission de le ramener mort ou vif en Côte d’Ivoire ou le faire disparaitre ?

L’on a noté avec étonnement, ce lundi 23 décembre un déploiement exceptionnel des forces de sécurité pour empêcher tout regroupement, tout attroupement à l’aéroport FHB ayant pour objet l’accueil de Monsieur Soro. Un dispositif de sécurité aussi impressionnant était présent à son domicile pour empêcher parents et amis de lui dire bonne arrivée.

On note également d’autres arrestations au siège du parti de Soro. Ces députés et personnes qui ont fait l’objet d’arrestation étaient en pleine conférence de presse pour protester contre la violation des libertés et le détournement de l’avion de leur candidat à l’élection présidentielle 2020. Une conférence de presse pour dénoncer les violations des libertés d’expression, d’aller et venir, des libertés en général, peut elle être considérée comme un flagrant délit pouvant autoriser l’arrestation de députés sans observation des procédures prévues par la constitution en la matière ?

On note enfin que le pouvoir Ouattara conscient du rejet de sa politique par la grande majorité des ivoiriens, est dans une logique d’élimination des adversaires politiques pour conserver le pouvoir en 2020 contre vents et marées. Exil forcé pour Gbagbo Laurent, Blé Goudé, Akossi Bendjo. Le cas de Soro et peut être d’autres suivront, sans oublier les éliminations par le tripatouillage annoncé de la constitution.

Au regard de ce qui précède,
Le Parti Communiste Révolutionnaire,
Condamne fermement la tentative d’arrestation de l’honorable Soro Guillaume, l’arrestation des députés Soro Kanigui, Alain Lobognon, Soumahro Kondo, Yao Soumaila, ainsi que celle de toutes les personnes accusées.

Engage la responsabilité du pouvoir Ouattara quant aux conséquences des actes de violation grave des libertés, des harcèlements, des contraintes à l’exil, des agressions physiques, des emprisonnements, des éliminations physiques des opposants de Côte d’Ivoire aux fins de conserver à tous prix le pouvoir d’Etat en 2020 et au delà

Exige la relaxe pure et simple des prisonniers, une enquête conduite par une équipe composée de magistrats, de parlementaires issus des groupes RHDP, PDCI, Vox Populi et Rassemblement pour faire la lumière sur ces accusations graves de conséquences politiques

Apporte son soutien à tous les prisonniers politiques et exige leur libération immédiate sans conditions

Appelle les peuples de Côte d’Ivoire à accentuer leur lutte contre le despotisme qui caractérise le pouvoir RHDP et pour la conquête d’une Côte d’Ivoire indépendante, démocratique et moderne.

Abidjan le 23 décembre 2019
Achy Ekissi
Secrétaire Général

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