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Mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro à 10 mois de la présidentielle ivoirienne

Un mandat d’arrêt international a été émis contre Guillaume Soro en Côte d’Ivoire, selon une information transmise dans la soirée du 23 décembre par le Procureur de la République. Dans sa déclaration, Adou Richard précise que l’ancien chef du parlement ivoirien est notamment recherché pour «recel de deniers publics et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 1,5 milliard de francs Cfa», mais aussi pour atteinte «à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national».

Le mandat d’arrêt international émis contre Guillaume Soro par les autorités ivoiriennes fait la une de plusieurs journaux ivoiriens ce mardi 24 décembre. Dans la soirée du lundi, le Procureur de la République s’est rendu sur les antennes publiques pour confirmer une information qui, durant toute la journée du 23 décembre, était considérée comme une rumeur :

«Ce lundi 23 décembre 2019, la Direction de surveillance du territoire (Dst) a informé le procureur de la République que M. Soro Kigbafori Guillaume, député à l’Assemblée nationale et ex-président de ladite institution, se trouvant à l’extérieur du pays depuis plusieurs mois, projetait d’attenter à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national», a fait savoir Adou Richard. Le Procureur ivoirien précise par la suite que Guillaume Soro est également recherché par les autorités ivoiriennes pour «recel de deniers publics et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 1,5 milliard de francs Cfa».

Concernant les projets de déstabilisation que préparerait Guillaume Soro, le Procureur a annoncé que des enregistrements audios compromettants, confirment bel et bien que l’ancien chef du parlement ivoirien nourrissait discrètement un projet de déstabilisation du territoire, sans pour autant en dire plus sur ce complot que Soro préparerait contre l’Etat ivoirien.

Outre l’ancien premier ministre visé par un mandat d’arrêt international, le Procureur de la République informe également que plusieurs proches collaborateurs de l’ancien chef du parlement ivoirien ont été placés sous mandat de dépôts : «Un mandat d’arrêt international a été requis contre M. Soro Kigbafori Guillaume et des mandat de dépôt contre les autres mis en cause.», lance Adou Richard.

Attendu à Abidjan le dimanche 22 décembre, l’ancien chef du parlement ivoirien a reporté son retour en Côte d’Ivoire pour le lundi 23 décembre. Alors que son avion faisait route vers Abidjan, il a finalement atterri à Accra selon plusieurs sources concordantes. Pour l’heure, difficile de savoir si Guillaume Soro est toujours dans la capitale ghanéenne après ce mandat d’arrêt international émis contre lui par les autorités ivoiriennes.

Seule certitude, la participation de Guillaume Soro à la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire, est désormais compromise. Outre ce mandat d’arrêt international, Guillaume Soro pourrait aussi faire face à une plainte dans son pays. Il y’a quelques semaines, une association de victime de la crise ivoirienne annonçait son désir de porter plainte contre l’ancien chef du parlement ivoirien.

Interpellé une première fois en début d’année, Alain Lobognon a également été interpellé une seconde fois par les autorités ivoiriennes, dans la journée du 23 décembre. L’information a été confirmée par son épouse dans la journée avant d’être corroborée par le Procureur de la République au cours de la soirée dans une déclaration officielle.

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