La plateforme de l’opposition ivoirienne voulue par Henri Konan Bédié n’a pas encore vu le jour. Le président du Pdci Rda multiplie les rencontres avec le front populaire ivoirien, en vue de l’adhésion de l’ancienne mouvance à cette nouvelle coalition. Au cours d’un meeting à Duékoué, Georges Ougénin, président du groupe EDS, a déroulé les trois principaux objectifs de son groupement politique. A la surprise générale, la participation à une coalition des opposants politiques ne figure pas à l’ordre du jour.
Georges Ouégnin n’est visiblement pas intéressé par la plateforme de l’opposition ivoirienne souhaitée par Henri Konan Bédié. A la faveur de la prochaine présidentielle prévue pour octobre 2020, le président du PDCI RDA a invité l’ensemble des opposants à unir leurs forces pour évincer du pouvoir le RHDP lors du prochain scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. Si l’idée semble avoir été approuvée en théorie par de nombreux opposants au régime actuel, sur le terrain les lignes ont très peu bougé.
Les nombreuses rencontres entre le PDCI et le FPI suite à la remise en liberté de l’ancien dirigeant, n’ont à l’évidence pas abordé la question de la plateforme de l’opposition ivoirienne, du moins si l’on se fie aux communiqués qui ont sanctionné ces différentes rencontres. Lors d’un meeting la semaine dernière dans la ville de Duékoué, Georges Ouégnin, président du groupement politique EDS, a décliné les principales missions de son entité. Parmi les trois points évoqués, aucune allusion faite à l’alliance avec le PDCI à travers la plateforme de l’opposition ivoirienne :
«EDS qui est une plateforme inspirée par la vision et le combat politique du président Laurent GBAGBO, décline ses principaux objectifs en trois points :
1-la libération totale du président Laurent GBAGBO, du ministre Charles BLE GOUDE, de tous les prisonniers politiques civils et militaires ainsi que le retour sécurisé de tous les exilés politiques ;
2-la restauration de la démocratie et de l’état de droit en Côte d’ivoire, favorisant la liberté d’expression, la liberté d’opinions, l’impartialité de la justice et la lutte contre l’impunité ;
3-la reconquête du pouvoir d’Etat en 2020 à la faveur d’élections consensuelles libres et transparentes», a fait remarquer le proche de Laurent Gbagbo.
Lors du communiqué qui a sanctionné la rencontre entre Gbagbo et Bédié, aucune mention n’a été faite à la création de cette plateforme de l’opposition ivoirienne. Le front populaire ivoirien tendance Laurent Gbagbo envisage probablement de revenir au pouvoir en 2020, tout comme le PDCI d’Henri Konan Bédié. L’alliance entre les deux forces politiques est pourtant primordiale pour que cette coalition constitue un véritable poids politique à la présidentielle ivoirienne prévue dans 13 mois.
Soyez le premier a laisser un commentaire