Doumbia Major, président du CPR, a encore sorti ses poings contre l’ancien président de l’Assemblée Nationale, Guillaume Soro. Huit mois après sa démission de la présidence du parlement ivoirien, son départ du RHDP fait encore polémique. Pour le président du congrès panafricain pour le Renouveau, l’ex-chef du parlement ivoirien a tout simplement quitté son ancienne famille politique au nom de ses ambitions politiques, notamment la présidence de la République en 2020.
Comment Soro s’est brisé politiquement et est devenu un homme politiquement fini:
Personne n’a chassé Soro il est parti de lui-même parce que la nouvelle constitution à laquelle lui-même a appelé à voter « Oui », comme un idiot, l’a laissé au bord de la route, en désignant le vice-président comme dauphin constitutionnel.
Il s’est senti utilisé et jeté comme un citron pressé, ou pour parler comme les partisans de Gbagbo, « comme une capote usagée » ; lui qui rêvait de la mort de Ouattara pour être président par succession.
Il a compris rapidement après la publication de l’organigramme du RDR et du RHDP, que si on devait faire un choix interne du candidat du RHDP pour l’élection de 2020, il était clair que ce ne serait pas lui.
Il en a donc tirer les enseignements et fait le choix de ne pas se laisser enfermer au sein d’une machine qui lui briserait les ailes de ses ambitions présidentielles démesurées. Il a fait le choix libre de sortir de cet appareil politique enfermant, pour tenter sa chance de manière solitaire.
Il était hésitant parce qu’en même temps qu’il avait compris que l’affaire était bouclée en sa défaveur, son amour quasi schizophrénique pour les honneurs et pour l’argent, faisait qu’il ne voulait pas abandonner son post de président de l’Assemblée nationale. Il voulait gagner du temps, en restant à la tête du parlement, tout en refusant d’entrer dans la machine d’enfermement du RHDP. Chose que Ouattara et les siens ont compris, en lui demandant de faire un choix, car eux sont loin d’être des idiots.
Face à la demande insistante l’invitant à faire un choix, Il a fait donc finalement fait le choix de partir, mais il a non seulement mal négocié sa sortie, en tentant de se faire passer pour une victime d’ingratitude, alors que son départ était un choix résultant de calculs politiques, mais il s’est détruit politiquement avec les alliances contre-nature qu’il est allé tisser, puisque ça finit par le présenter aux yeux de tous comme un homme sans conviction et qui manque de cohérence. Un homme qui va s’allier à des gens qu’il a fait mettre en prison en les présentant comme des dictateurs, adeptes du discours identitaire d‘incitation à la haine xénophobe et ethnique.
Qu’est-ce qui a changé dans le discours de Gbagbo et ses partisans pour que tu partes t’allier à eux ?
Toi qui dit avoir pris les armes contre le discours d’incitation à la haine tribale et xénophobe, c’est au moment où Bédié réutilise ce type de discours en faisant croire que les gens du RDR et du RHDP sont complices de l’invasion étrangère du pays, pour créer un consensus national xenophobe et haineux contre eux, c’est en ce moment que tu vas t’unir avec Bédié contre les tiens, en reprenant la rhétorique haineuse que tu dis pourtant avoir combattue !
Il a lui-même fait le choix idiot de se briser politiquement, car il était plus guidé par la frustration que par l’intelligence stratégique.
Voilà comment et pourquoi il est perçu comme un traître par ses anciens alliés et par les militants du RDR et aussi par les partisans de Gbagbo qui, après l’avoir incité à la rupture et à l’éloignement de ce qui était sa base naturelle, le présentent désormais comme un préservatif usagé dont ils ne veulent pas.
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