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Un journaliste révèle comment Soro, Gbagbo et Bédié ont trahi Ouattara

Dans une chronique diffusée ce dimanche, un célèbre journaliste africain révèle comment le président Ouattara Alassane a successivement été trahi par ses alliés politiques, à commencer par Laurent Gbagbo qui a été son premier allié politique en Côte d’Ivoire, sous l’ère d’Henri Konan Bédié. L’homme de médias révèle également que l’ancien chef du parlement ivoirien, Guillaume Soro, figure sur la liste des grands alliés qui ont retourné leur veste contre le dirigeant ivoirien.

«La carrière politique d’Alassane Ouattara est jalonnée de trahisons de la quasi-totalité de ceux avec qui il a été en alliance.», révèle d’entrée de jeu le journaliste Saïd Penda, dans une chronique consacrée aux nombreuses trahisons politiques que le président ivoirien actuel a connues dans son pays.

Chronologiquement, le premier allié de Ouattara sur la scène politique ivoirienne était l’ex-président Laurent Gbagbo. Alors qu’il était encore dans l’opposition, le président fondateur du front populaire ivoirien et le président décident de s’allier pour combattre l’ivoirité lancée par Henri Konan Bédié : «Quand henry konan bédié arrive au pouvoir et attise les tensions avec sa politique dite de « l’ivoirité » qui exclue les ressortissants du nord de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara s’allie à laurent gbagbo. Le RDR d’Alassane Ouattara et le FPI (front populaire Ivoirien) du futur criminel de guerre créé le « Front Républicain ». Un témoin de cette période, ancien du parti de laurent gbagbo, que j’ai rencontré explique qu’à cette période le président Ouattara -reconnu pour sa légendaire générosité- paie jusqu’aux soins de santé de gbagbo et ses enfants. Sans compter que c’est M. Ouattara qui prend en charge toutes les missions et activités politiques des deux partis alliés. Alors que le xénophobe et tribaliste bédié mène une cabale anti-Ouattara à qui on dénie sa nationalité ivoirienne, c’est l’époque où le roublard gbagbo ne jurait que par Alassane Ouattara et clamait urbi et orbi : « aucun homme politique n’est plus ivoirien que Ouattara dont la généalogie et la filiation sont parfaitement traçables’’.», confie le journaliste Saïd Penda.

Mais cette première alliance entre le FPI et le RDR mourra avec l’arrivée de Laurent Gbagbo aux affaires, à l’issue du scrutin présidentiel de 2000 : «Mais arrivé au pouvoir, gbagbo déchire le « Pacte Républicain » qui le lie à M. Ouattara. Là où bédié s’était limité à des brimades administratives et à de la violence verbale, gbagbo monte d’un palier en injectant de la violence physique dans la politique anti-Ouattariste. Il ira jusqu’à attenter à la vie d’Alassane Ouattara, contraint à un exil qui durera quelques années. C’est la 1ère fois que le président Ouattara est trahi, mais ce ne sera pas la dernière».

Après l’éviction d’Henri Konan Bédié aux affaires, renversé par un coup d’Etat militaire, le général Robert Gueï prend les commandes avec la promesse de permettre au président du RDR d’être candidat à la prochaine élection présidentielle, une promesse qui ne sera pas tenue selon le journaliste Saïd Penda : «Le général Robert Gueï arrive au pouvoir à la faveur d’un coup d’État préparé et exécuté par de jeunes militaires originaires du nord de la Côte d’Ivoire. Outre leur exigence de rétablissement de la citoyenneté des ressortissants du septentrion, ils souhaitent surtout qu’Alassane Ouattara qui symbolise toutes les brimades dont étaient la cible les populations de la tribu dioula, soit autorisé à participer à la prochaine présidentielle. Le général Gueï ne respectera pas la voie tracée par les jeunes soldats qui l’avaient installé au pouvoir. Ouattara sera exclu de la présidentielle de 2000.», souligne le journaliste dans sa chronique diffusée ce dimanche.

Pour Saïd Penda, Henri Konan Bédié figure aujourd’hui parmi les personnalités politiques qui ont trahi Ouattara Alassane durant sa carrière, quand bien même le sphinx de Daoukro prétendrait le contraire à ce jour. Pour le patron du Pdci, le président ivoirien n’a pas honoré sa promesse, à savoir celle de soutenir le candidat que le Pdci présentera en 2020 lors de la prochaine présidentielle. Pour le journaliste Saïd Penda, ce serait plutôt le contraire, «L’alliance avec bédié était présentée comme un des pactes politiques les plus solides après celui qui lie l’ANC au parti communiste sud-africain depuis les années d’apartheid. Au plus fort de l’entente entre les deux hommes, contre toutes les règles du protocole, c’est toujours le président Ouattara qui allait à la rencontre de bédié, à sa résidence d’ancien chef d’État. Rien ne se faisait en Côte d’Ivoire sans l’accord de bédié qui était consulté sur toutes les grandes décisions. L’allié du président Ouattara est une sorte de co-président de la république de facto, officieusement qualifié de PCA (Président du Conseil d’Administration) du pays par certains. Il effectue ses nombreux voyages privés à l’étranger en avion présidentiel, et quand il se rend dans son village à Daoukro, c’est l’hélicoptère de la présidence de la république qui l’y dépose.
Fait inédit en Afrique, un président de la république baptise un ouvrage de standing du nom d’un de ses prédécesseurs vivants. Le plus beau pont d’Afrique francophone, au cœur d’Abidjan, est nommé « pont Henry Konan Bédié ». Le jour de l’inauguration de ce pont, émerveillé et séduit, henry konan bédié déclare que ce pont à lui seul mérite qu’on accordât un 3e au président Ouattara.
Mais les choses vont changer quand henry konan bédié décide qu’il devrait revenir au pouvoir. Contre l’accord qui les lie, stipulant que tous les partis dans l’alliance allait se fondre dans un seul parti (RHDP), dans lequel sera désigné le candidat pour la présidentielle de 2020, bédié veut imposer au président Ouattara et à son parti de renoncer à présenter un candidat et de soutenir sa candidature dès le 1er tour de la prochaine présidentielle. Devant le refus du président ivoirien, bédié rompt l’alliance et se dédie de façon éhontée. Tout ce qu’il vantait est désormais noirci, le président Ouattara qui lui aura tout donné est voué aux gémonies. Une fois de plus, Alassane Ouattara est trahi par quelqu’un en qui il avait une confiance sans limite».

Autre personnalité à avoir trahi le président Ouattara selon le journaliste, l’ancien chef du parlement ivoirien, Guillaume Soro. Aujourd’hui sous le coup d’un mandat d’arrêt international, l’ancien président de l’Assemblée Nationale attribue aujourd’hui la paternité de la rébellion de 2002 au président Ouattara Alassane. Pour Saïd Penda, Soro a décidé de trahir son mentor, après avoir découvert qu’il ne serait pas le premier choix de Ouattara dans l’ordre de succession au pouvoir : «guillaume soro confirme parfaitement le proverbe mandingue qui veut que « lorsque vous faites de votre fils le commandant, vous serez le premiers à qui il demandera de s’acquitter de l’impôt ». Si les jeunes militaires qui ont lancé la rébellion ivoirienne en Octobre ont fait appel au jeune chômeur totalement fauché qu’il était alors, c’est parce que soro est présenté comme un des « petits » de celui que tous les ressortissants du nord reconnaissent comme le porte étendard de leur revendication : Alassane Ouattara.
Lorqu’Alassane Ouattara arrive au pouvoir, alors que rien ne l’y obligeait et contre l’avis unanime de ses proches, il nomme guillaume soro premier ministre et ministre de la défense. Il en fera ensuite président de l’Assemblée Nationale. Comme bédié, soro est consulté sur tous les grands dossiers de la république. Malgré qu’il est membre du parti présidentiel, il bénéficie de l’exceptionnel privilège de pouvoir proposer ses proches pour les postes de ministres, ambassadeurs et à d’autres prestigieuses fonctions publiques. C’est l’époque où on comptait des ministres, DG et ambassadeurs « nommés » par soro. Mais quand il découvre qu’il est loin dans l’ordre de succession, le jeune loup claque la porte de la famille présidentielle avec fracas. Les dernières informations révèlent qu’il envisageait même d’assassiner Alassane Ouattara, son généreux bienfaiteur. On n’est plus dans le scénario macabre de compaoré qui élimine son frère et ami Sankara, mais ce serait compaoré qui abat de sang froid son propre père.», indique le journaliste.

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