Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a officiellement annoncé qu’il se retirait de la course à la présidentielle en Algérie, renonçant ainsi à l’idée de prétendre à un cinquième mandat. Si les algériens ont la certitude que le président sortant ne se représentera plus, nul ne sait à ce jour quand se tiendra la présidentielle, puisque celle du 18 avril a été reportée à une date ultérieure.
Abdelaziz Bouteflika a annoncé lundi qu’il renonçait à un 5e mandat présidentiel en Algérie : «Il n’y aura pas de cinquième mandat et il n’en a jamais été question pour moi, mon état de santé et mon âge ne m’assignant comme ultime devoir envers le peuple algérien que la contribution à l’assise des fondations d’une nouvelle République», explique le dirigeant algérien dans un message. Une liesse de joie s’est emparée de la capitale algérienne, symbole de la contestation du régime, mais aussi de toute l’Algérie.
Depuis le 22 février, les algériens occupent les rues pour manifester contre le cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika en Algérie. Semaine dernière, des centaines d’avocats sont descendus dans les rues pour manifester contre cette candidature du président sortant. Le conseil constitutionnel algérien devait statuer sur la validité de la candidature de Bouteflika le jeudi 14 mars prochain, mais elle n’aura plus à le faire puisque le dirigeant algérien a officiellement renoncé à son cinquième mandat présidentiel en Algérie.
Dans son adresse au peuple algérien, Abdelaziz Bouteflika a également annoncé un report de la présidentielle algérienne initialement prévue pour le 18 avril 2019. Le président algérien justifie ce report par une volonté de vouloir mettre en place une transition à travers la ‘‘conférence nationale inclusive et indépendante’’, qui sera «une enceinte dotée de tous les pouvoirs nécessaires à la discussion, l’élaboration et l’adoption de tous types de réformes devant constituer le socle du nouveau système». Plusieurs missions seront assignées à cette nouvelle instance, dont l’élaboration du projet de constitution qui sera soumis au peuple algérien par référendum :
« Le projet de Constitution qui émanera de la Conférence sera soumis à un référendum populaire. La Conférence nationale indépendante fixera souverainement la date de l’élection présidentielle à laquelle je ne serai en aucun cas candidat.», explique Abdelaziz Bouteflika dans son message au peuple algérien.
En ce qui concerne, la tenue de prochaine présidentielle algérienne reportée à une date ultérieure, Bouteflika souhaite que le scrutin soit «sous l’autorité exclusive d’une commission électorale nationale indépendante dont le mandat, la composition et le mode de fonctionnement seront codifiés dans un texte législatif spécifique qui s’inspirera des expériences et des pratiques les mieux établies à l’échelle internationale».
Officiellement, le quatrième mandat du président algérien expire le 28 avril 2019. S’il a décidé de ne pas se représenter pour un cinquième mandat en Algérie, Abdelaziz Bouteflika ne s’est pas prononcé sur son intention de céder le pouvoir à l’expiration de son mandat constitutionnel. Le président sortant algérien restera donc probablement en poste jusqu’à ce que de nouvelles élections soient organisées par l’organe de transition, des élections reportées à une nouvelle date toujours inconnue.
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