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Algérie : Bouteflika sème la confusion avec sa nouvelle lettre

Abdelaziz Bouteflika s’est de nouveau adressé au peuple algérien qui manifeste depuis des semaines pour son départ du pouvoir. S’il a promis de ne se pas briguer un cinquième mandat en Algérie, le président refuse toujours de confirmer qu’il cèdera le fauteuil, après l’expiration de son mandat constitutionnel fin avril 2019.

Isolé par les pressions de la rue, Bouteflika a finalement renoncé à un cinquième mandat à la tête de l’Algérie il y’a une semaine. Malgré son retrait de la prochaine présidentielle en Algérie, la mobilisation ne faiblit pas dans les rues contre le régime d’Abdelaziz Bouteflika. En poste depuis 1999, le dirigeant algérien s’est engagé à céder le pouvoir à l’issue de la prochaine élection présidentielle qui sera organisée par la transition.

Problème, le calendrier de la transition voulue par le président reste encore inconnu, alors que son mandat constitutionnel prend fin officiellement le 28 avril 2019. Pour le peuple algérien, la mise en place d’une transition est une supercherie de Bouteflika pour se maintenir au pouvoir encore pendant quelques mois, voire une année.

Malgré le renoncement de leur dirigeant, les algériens sont de nouveau descendus dans les rues pacifiquement pour demander à Abdelaziz Bouteflika de quitter le pouvoir une fois que son quatrième mandat constitutionnel aura officiellement expiré.

Dans une nouvelle lettre adressée au peuple algérien, le dirigeant a une nouvelle insisté sur la nécessité de la mise en place d’une transition en Algérie : «Notre pays s’apprête à changer son régime de gouvernance et à renouveler ses systèmes politique, économique et social à la faveur de la Conférence nationale inclusive qui se tiendra dans un très proche avenir avec la participation de toutes les franges du peuple algérien…

La mission de cette Conférence est d’autant plus sensible, que c’est à elle que revient la tâche d’émettre des décisions cruciales, à même d’opérer le bond qualitatif que réclame notre peuple, notamment les jeunes, un bond que cristallisera une révision constitutionnelle globale et profonde, laquelle sera soumise par référendum à l’approbation du peuple», a fait savoir Bouteflika dans sa nouvelle lettre.

Mais la nouvelle lettre du dirigeant algérien a suscité une grosse confusion en cours de journée, une mésentente clarifiée en cours de soirée dans le Journal Télévisé. Dans son adresse au peuple algérien, Bouteflika déclarait :

« Tel est l’objectif suprême que je me suis engagé à concrétiser avant la fin de mon mandat présidentiel, à vos côtés et à votre service, pour que l’Algérie vive, dans un avenir proche, une transition harmonieuse et assiste à la remise de ses rênes à une nouvelle génération afin de poursuivre notre marche nationale vers davantage de progrès et de bien-être à la faveur de la souveraineté et de la liberté ».

L’usage du mot mandat dans la traduction de la lettre en langue française avait suscité une vive émotion chez certains manifestants, puisqu’il indiquait clairement que le président algérien s’engagerait à transmettre le pouvoir au plus tard le 28 avril 2019.

Mais dans JT de 19h, l’ENTV a vite fait de corriger cette ‘‘erreur’’ dans la traduction française de la lettre du président algérien. Dans la nouvelle lettre lue sur les antennes nationales, le terme utilisé par Bouteflika est «parcours présidentiel», et non «mandat présidentiel», comme cela avait été indiqué dans certains médias algériens.

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