Le président français Emmanuel Macron s’est exprimé à l’occasion de la commémoration de la Shoah, page sombre de l’histoire juive. Zoom sur les temps forts du discours ténu par le président français.
« Il y a 75 ans, presque jour pour jour, Auschwitz Birkenau était libéré. Il n’y eu nulle fête pour célébrer la libération des camps, nul cri de joie, pas même un cri de colère, seulement le silence et les larmes. Pour les peuples d’Europe épuisés par la guerre, ce ne fut, disait Simone Veil, pas même un événement. Pour les survivants, ce fut à peine un soulagement. Le pire avait déjà eu lieu. Pouvait-on vraiment d’ailleurs en revenir ? Tant d’enfants ne retrouveraient jamais leurs parents, tant de parents ne retrouveraient jamais leurs enfants. Ce qu’ils avaient vécu était à la fois indicible et pour beaucoup alors inaudible. L’innommable, l’impensable, l’impardonnable avait eu lieu.
75 ans plus tard, l’antisémitisme resurgit. Il est là, et avec lui son cortège de haine et d’intolérance, avec lui, le racisme. Il n’est pas uniquement le problème des Juifs, il est d’abord et avant tout le problème de la République. Il traduit notre incapacité à accepter le visage de l’autre, il est toujours la première forme du rejet de l’autre.
75 ans plus tard, nous ne cédons rien. Nous nous battons contre l’indifférence, véritable poison, et pour l’éducation, antidote contre les haines contemporaines.
Ceux qui nient, relativisent ou s’habituent, trouveront toujours face à eux la réponse implacable de notre Nation. « Zakhor lo tichka’h » : souviens-toi, n’oublie jamais. Jamais nous n’oublierons, toujours nous agirons. »
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