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Grève à l’université : le Sylec demande le départ d’Abou Karamoko

La grève à l’université Félix Houphouët Boigny, décrétée par la CNEC pour une durée d’un an, inquiète énormément en Côte d’Ivoire. En vue d’une résolution du bras de fer qui oppose le syndicat d’enseignant à la présidence, une autre branche syndicale dénommée Sylec, a énoncé une série de mesures dans une déclaration officielle dévoilée ce mardi 5 février.

Face à la grève des enseignants à l’Université Felix Houphouët Boigny, le Sylec a égrené ce mardi une série de solutions à travers une déclaration officielle.

S’indignant de l’attitude de leurs collègues, en l’occurrence les huit enseignants qui avaient fait irruption en pleine réunion du président de l’université sans y être invités le 17 décembre dernier, la branche syndicale a également pointé du doigt la responsabilité du professeur Abou Karamoko dans cette crise qui paralyse depuis deux semaines le déroulement des cours dans la plus grande université publique de Côte d’Ivoire.

Pour le Sylec, les déclarations incendiaires du professeur Abou Karamoko, notamment lorsqu’il invitait dans une vidéo les étudiants à s’en prendre aux enseignants, figurent parmi les causes ayant engendré la colère du groupe d’enseignants qui s’est invité manu militari à la réunion hebdomadaire du comité de direction de l’UFHB le 17 décembre dernier.

La suspension du groupe d’enseignants concerné à l’issue d’un conseil de discipline qui s’est tenu le 15 janvier 2019, a également envenimé une situation déjà tendue au sein de l’université publique ivoirienne. A l’issue de ce conseil de discipline, les huit enseignants ayant perturbé la réunion hebdomadaire du comité de direction de l’UFHB ont été suspendus de toute activité académique pour une durée d’un an.

En réponse à cette suspension, le secrétaire général de la CNEC a annoncé une grève d’un an à compter du lundi 4 février 2019.

Pour rémédier à cette situation, le Sylec a proposé deux solutions. Selon le syndicat libre des enseignants chercheurs, le président de l’université FHB devrait rendre sa démission pour un apaisement des tensions actuelles qui prévalent sur le campus de Cocody.

En second lieu, le Sylec souhaite que le gouvernement prenne toutes les dispositions nécessaires pour l’organisation de nouvelles élections en vue de l’installation d’une nouvelle équipe dirigeante à la tête de l’université Felix Houphouët Boigny.

Déclaration intégrale du sylec sur la grève à l’UFHB

« Depuis ces deux dernières semaines, de vives tensions au sein de l’université Félix Houphouët-Boigny ont occasionné un conseil de discipline qui s’est prononcé en faveur de la suspension et le blâme de certains collègues. Il s’en est suivi une passe d’arme entre la présidence de l’université et Johnson Zamina Kouassi le président de la CNEC.

En vue de protester contre le verdict dudit conseil, ce syndicat a décidé d’une grève d’un an depuis ce mardi 04 février 2018 jusqu’au 04 février 2019. Devant la gravité de la situation et le péril qui en découle, mais aussi parce que les problèmes réels du système universitaire sont ainsi mis entre parenthèse, déclarons ce qui suit.

Sur la forme,
1- marquons notre indignation devant ces dérives inimaginables au sein d’une cellule universitaire ;
2- observons que cela dénote de l’environnement délétère de travail et de l’état d’intolérance, impropres à la formation et à la recherche ;
3- Condamnons avec fermeté, toute forme de violence syndicale et toute forme d’irrévérence fut-elle le fait d’administrateurs.

Sur le fond. Constatons avec regret, et ce, après analyse du contexte et suite aux communications des parties, que le Président de l’université Félix Houphouët-Boigny, le Prof Abou Karamoko reste et demeure, l’inspirateur de ces violences pour les raisons suivantes :

1. Son manque de diplomatie, de courtoisie et de tempérance dans la gestion au quotidien de cette institution ayant conduit en 2017 à accuser, à la une de journaux (Cf. Notre voie n°5684, du lundi 21 aout 2017), les Enseignants-Chercheurs de fraudeurs ;

2. L’instauration de la violence au-delà de toute éthique, en invitant les étudiants en 2018 (voir vidéo en ligne), à bastonner les Enseignants-Chercheurs en situation de grève.
Invitons instamment le président Abou Karamoko à rendre sa démission dans les plus brefs délais dans l’intérêt de la cohésion et de la restauration de l’université Félix Houphouët-Boigny ;
Invitons le gouvernement, à ramener le principe des élections dans la désignation des autorités universitaires en vertu du respect de la franchise universitaire et à daigner affronter les problèmes au lieu d’en faire chaque fois, une question politique ;

Rappelons que dans une vision participative et citoyenne, le Sylec en tant que syndicat conseil se tient disponible pour proposer si besoin, des méthodes pragmatiques pour aborder ces différentes questions qui dénaturent la notoriété de l’institution universitaire dans notre pays.
Rappelons aux parties, que le Sylec se refuse catégoriquement à ce sacrifice de trop imposé à la jeunesse ivoirienne et reste en observation pour les deux semaines à venir.».

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