Le traitement à la chloroquine contre la maladie à Covid-19 fait l’objet de nombreuses polémiques depuis des mois. Le professeur Didier Raoult, le promoteur par excellence de ce remède contre le nouveau coronavirus, a vu ses recherches être remises en cause, ce qui n’a pas empêché l’Europe de lancer l’essai clinique Discovery à base d’hydroxychloroquine.
Il y’a environ une semaine, un article publié dans la revue scientifique The Lancet mettait en garde contre le traitement à la chloroquine tant vanté par Didier Raoult, l’un des plus grands virologues français. Cette alerte scientifique avait poussé l’Organisation Mondiale de la Santé à faire volte-face dans son essai clinique Solidarity.
Se fondant sur les conclusions des auteurs de l’article publié dans The Lancet, l’OMS a décidé de suspendre provisoirement le traitement à base de chloroquine dans ses essais cliniques en cours. En France, ce traitement proposé par le virologue français Didier Raoult avait suscité une vive polémique au plus haut sommet de l’Etat français.
Mais les polémiques n’ont pas empêché le gouvernement français de prendre un décret autorisant le traitement à la chloroquine pour les personnes atteintes de la maladie à Covid-19. Après les révélations de l’étude parue dans The Lancet le 22 mai dernier, la France a elle-aussi décidé de faire arrière sur le traitement tant vanté par Didier Raoult.
Alors que s’enfle la polémique autour de l’efficacité du traitement à la chloroquine, la revue scientifique The Lancet a tenu à faire une mise au point dans un nouveau communiqué : «D’importantes questions scientifiques ont été soulevées concernant les données rapportées dans l’article de Mandeep Mehra et ses coauteurs.
Bien qu’un audit indépendant sur la provenance et la validité des données ait été commandé par les auteurs non affiliés à Surgisphere et soit en cours, avec des résultats attendus très prochainement, nous publions une expression d’inquiétude pour alerter les lecteurs sur le fait que de sérieuses questions scientifiques ont été portées à notre attention. Nous mettrons cet avis à jour dès que nous aurons de plus amples informations.», lisons-nous dans un communiqué datant du mardi 2 juin dans la revue.
En clair, il faudrait attendre encore quelques jours, voire des semaines, pour être véritablement situé sur l’efficacité ou non du traitement à l’hydroxychloroquine.
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